L’étau se resserre de plus en plus sur Chakib Khelil. La justice italienne fixe la date du procès de Paolo Scaroni, ancien PDG de Eni au 13 mai prochain et cite désormais Chakib Khelil comme étant le responsable algérien qui percevait les pots de vin des Italiens.
Le journal Repubblica, qui a donné l’information dans son édition de 27 février, explique que Paolo Scaroni, ancien PDG de Eni, a avoué avoir versé des pots de vin de 198 millions de dollars à « Chakib Khelil » et à son entourage pour l’obtention de « 8 contrats dans le domaine des hydrocarbures » en Algérie pour un montant global de 9 milliards de dollars.
C’est la première fois, en effet, que le nom de l’ancien ministre de l’Énergie est cité nommément. D’habitude, on désigne Khelil en faisant allusion aux « responsables algériens ». La semaine dernière, le même journal italien avait récrit un échange téléphonique entre Paolo Scaroni et un ministre italien. L’ancien PDG de Eni confirmait en substance qu’il avait versé de l’argent « à des responsables algériens » par l’intermédiaire de Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre des Affaires Étrangères, Mohamed Bedjaoui. Le montant de ces pots de vins sont évalués à 198 millions de dollars.
Jusqu’à présent, en revanche, Chakib Khelil n’est toujours pas formellement inculpé par la justice italienne. Il est cité juste en tant que témoin.
Essaïd Wakli