Après des années d’opposition, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a décidé de participer aux prochaines élections législatives. L’annonce a été faite, samedi, lors d’une conférence de presse qui a sanctionné les travaux du conseil consultatif du parti islamiste, tenu depuis vendredi à Alger.
Le parti que préside Abderrezak Makri laisse la porte ouverte aux alliances avec d’autres partis. «L’opposition est un signe de bonne santé politique», écrit le président du parti dans un tweet juste après la fin des travaux de son conseil consultatif (parlement du parti).
La participation du MSP aux élections législatives d’avril 2017 n’est pas vraiment une surprise. Le parti fait face à une véritable menace d’éclatement en cas de boycottage des élections. D’autant plus que l’ancien président, Boudjerra Soltani, fait pression, depuis quelques mois, pour que son parti retrouve sa place au gouvernement. Chose qui pousse Abderrezak Makri, qui s’est inscrit dans une démarche franchement d’opposition depuis sa désignation à la tête du parti en 2012, à édulcorer quelque peu sa position. D’autres cadres du parti, qui nourrissent l’ambition de devenir députés ou sénateurs, n’admettent pas non plus que leur parti soit absent dus scrutin législatif.
En plus de cela, le MSP craint, comme les autres partis, les retombées de la nouvelle loi électorale qui exige désormais des parrainages avant toute participation à des élections locales.
Le MSP rejoint ainsi le RCD, premier parti de la CLTD à déclarer publiquement sa volonté de participer aux élections législatives.
Essaïd Wakli