Pour clore la campagne électorale, le pouvoir a organisé un grand show au sein de son nouveau temple, le Centre international des conférences. Le ministre de l’Intérieur y a rassemblé des «associations» de «la société civile» et des personnalités de tous bords. A commencer par des sportifs de haut rang à l’image du footballeur Antar Yahia ou de l’athlète Taoufik Makhloufi.
Ce show était surtout destiné à inciter les Algériens à aller voter. Le sujet du boycotte est tellement préoccupant pour les autorités que même Abdelouahab Derbal, président de la Haute instance de surveillance des élections, censé être neutre, a plaidé en faveur d’une forte participation au scrutin.
Ce spectacle, qui a réuni près de 3000 personnes ramenées d’un peu partout, a vu également une première «intervention» du chef de l’Etat. Dans un discours prononcé à sa place par la ministre des Technologies de l’Information et de la Communication, Houda-Imana Faraoun, Abdelaziz Bouteflika a estimé que «la nouvelle Assemblée populaire nationale devra également légiférer pour la finalisation de diverses réformes destinées à promouvoir une économie davantage diversifiée, de sorte à réduire la dépendance du développement du pays et du bien-être de la population envers le marché mondial des hydrocarbures». «Je vous invite, mes chers compatriotes, à exercer votre choix», a ajouté Abdelaziz Bouteflika.
Pour donner l’impression que les élections seront transparentes, le chef de l’Etat appelle les agents publics à l’impartialité. «J’appelle l’ensemble des responsables et agents publics impliqués dan cette opération, à faire preuve de la plus grande impartialité et à veiller au strict respect des dispositions pertinentes de la Loi», a-t-il recommandé à la veille de la clôture de la campagne électorale.
Essaïd Wakli