Législatives/ Les boycotteurs investissent le terrain, Sellal s’énerve   

Redaction

Les partisans du boycott des élections législatives du 4 mai ont entamé une campagne pourt expliquer aux Algériens les raisons qui les poussent à ne pas participer à ce scrutin. La démarche irrite le gouvernement au point de pousser le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à contre-attaquer.   

Après une sortie qui les a menés à la rencontre de la population d’Alger et de Khemis Miliana, les militants du front de boycott, composé essentiellement des partis Jil Jadid de Soufiane Djilali, et Talaie El Houriat d’Ali Benflis, se sont rendus, lundi, à Oran et à Mostaganem, pour expliquer à la population les raisons qui les motivent pour ne pas prendre part au prochain scrutin.

Les partisans du boycott ont soutenu que les élections du 4 mai sont stratégiques pour le pouvoir dans la mesure où elles vont lui permettre d’avoir une assise qui confortera sa position lors des présidentielles de 2019. Il était également question de manque de transparence, d’autant plus que l’organe chargé de surveiller ces élections est loin d’être indépendant. Pour le front du boycott, les prochaines élections seront truquées comme celles qui les ont précédées car le régime ne doit sa survit qu’à la fraude électorale.

Cette démarche fait grimacer au sommet de l’État. Le gouvernement est furieux à un point tel que le Premier ministre est passé à l’attaque dans l’espoir de couper l’herbe sous les pieds des boycotteurs. «Celui qui veut abandonner son droit au vote est libre de le faire,  mais, il ne doit pas imposer son choix aux Algériens en les poussant au doute et au désespoir», a-t-il martelé lors d’une visite de travail menée hier lundi à Djelfa. Selon le Premier ministre, ces élections, les premières après la révision de la Constitution, se doivent être couronnées de succès sans quoi ce sera la faillite du pays.

Massi M.