De nombreuses femmes se sont présentées aux législatives du 4 mai, comme c’était le cas lors des précédentes élections. Certaines d’entre elles refusent, néanmoins, de montrer leur visage, allant jusqu’à l' »éliminer » des affiches électorales.
Certaines candidates au scrutin législatif n’ont pas hésité à transgresser la règle minimale de la visibilité pour aspirer à la représentation populaire. Dans la liste d’Adrar du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP), que préside la controversée Naïma Salhi, la troisième de la liste, une certaine Benhamadi Mebrouka, fonctionnaire à la direction des travaux publics, cache son visage sur l’affiche électorale.
Sur les huit candidats de la liste indépendante «Fidélité et Continuité», menée par Abdallah Khiat, président de l’APC d’El Gourara, à Ghardaia, région très conservatrice, les deux femmes, l’une avocate et l’autre infirmière, n’ont tout simplement pas affiché leurs photos. Pire encore, l’une d’elle a juste affiché un nom sans le prénom. Des cas similaires ont été signalés un peu partout.
Si ces femmes trouvent «inacceptable» le fait de montrer leurs visages, il est clair qu’elles ne comptent nullement aller à la rencontre des électeurs.
Il faut dire que certains partis politiques n’incluent des femmes dans leurs listes que parce que la réglementation l’exige. La loi organique n° 12-03 du 12 janvier 2012 fixant les modalités augmentant les chances d’accès de la femme à la représentation dans les assemblées élues impose en effet des quotas. Les femmes doivent ainsi représenter 20 % lorsque le nombre de sièges à pourvoir dans une circonscription est égal à quatre. Un taux qui atteint les 40% lorsque le nombre est égal ou supérieur à 32.
Elyas Nour