La confection des listes électorales va certainement créer des remous au sein du FLN. Si les 6200 militants qui ont déposé leurs dossiers en vue de figurer sur les listes pour la députation attendent le verdict de la commission nationale. La désignation de certains ministres, surtout ceux qui ne sont pas militants du parti, dans certaines wilayas fait déjà grincer des dents.
Dans une note, prise samedi soir, le secrétaire général du FLN indique que la décision concernant les candidatures de «personnalités » nationales n’est toujours pas prise et que le parti se donne un délai jusqu’au 04 mars, date butoir pour le dépôt des candidatures, pour trancher.
En procédant ainsi, Djamel Ould Abbès veut surtout éviter les foudres des militants, surtout que dans certaines wilayas, les candidats tête de liste ne sont pas connus pour être des militants du FLN. C’est le cas à Tizi-Ouzou où des rumeurs insistantes donnent le ministre de la jeunesse et des Sports, El Hadi Ould-Ali, candidat du vieux parti. Or, le ministre n’a jamais été militant. Bien au contraire, l’homme était, il n’y a pas si longtemps, un adversaire du parti au pouvoir.
D’autres wilayas vivent la même situation. A Alger, le premier ministre, Abdelmalek Sellal, est donné pour être celui qui conduira la liste du FLN. Même si l’homme n’est pas vraiment contesté étant donné que l’ordre viendrait de la présidence de la République, d’autres prétendants vont certainement grincer des dents.
En tout, ce sont pas moins de 14 ministres qui souhaitent se porter candidats en vue de siéger à la chambre basse du parlement. Mais il n’est pas dit que leurs candidatures seront toutes acceptées, d’autant que la majorité d’entre est extrêmement impopulaire.
Essaïd Wakli