Malgré le lobbying marocain, les diffamations et les menaces de plainte, la sénatrice de Paris d’origine algérienne, Leïla Aïchi, est arrivée en tête du scrutin avec 20.34% des voix contre 18.99% pour M’jid El Guerrab, dans la 9ème circonscription des Français de l’étranger (Afrique du Nord et de l’Ouest).
La polémique s’était déjà emparée de la campagne politique dans cette circonscription car ces deux mêmes candidats prétendaient être soutenus par le mouvement politique La République En Marche crée par le, désormais, président Emmanuel Macron. A la suite d’une polémique sur sa position pro-Polisario, Leïla Aïchi, a perdu l’investiture officielle d’En Marche bien qu’elle continue affirmer porter les couleurs du mouvement comme le montre sa profession de foi reconnue par le ministère des Affaires Etrangères.
Dans son communiqué de lancement de la campagne du deuxième tour, la candidate a qualifié les péripéties du premier tour de «manœuvres politiciennes» qui, selon elle, ont nui au processus démocratique. Elle
a également insisté sur les réformes qu’elle entend porter sur la sécurité et l’éducation.
De son côté, le candidat d’origine marocaine M’jid El Guerrab, qui brandissait il y a peu encore les couleurs du PS, a reçu le soutien du mouvement macroniste, bien que n’ayant pas été investi et ce, en dépit de son support actif à Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle française.
Dans son communiqué de presse pour le second tour, il tend la main aux candidats éliminés et à leur électorat et dit avoir «le devoir de rassembler». En misant sur les valeurs progressistes, il entend accueillir «toutes celles et tous ceux qui veulent s’impliquer avec leurs idées», avant de souligner son engagement auprès du président de la République française.
La bataille entre les deux candidats n’a pas fini de faire rage.
Rayan Benaziz
