A quelques mois de l’élection législative, les autorités veulent une nouvelle fois priver les étudiants de l’exercice de la politique. L’interdiction a été rappelée, ce mardi, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Selon lui, «les étudiants constituent une frange importante de la société et ont le droit de participer à la vie politique mais loin de l’enceinte universitaire».
Les propos du ministre de l’Enseignement supérieur rappellent une note adressée pars ses services, il y a une année, aux établissements universitaires leur interdisant toute activité partisane. La décision avait soulevé, en son temps, des critiques de la communauté universitaire qui a estimé que l’enceinte universitaire doit être, au contraire, un espace de confrontation des idées politiques des différentes sensibilités.
Par contre, les organisations estudiantines, qui sont tolérées dans les universités et résidences pour étudiants, sont toutes affiliées à des partis politiques précis. Ainsi, l’UNEA (Union nationale des étudiants algériens) est une organisation qui dépend du FLN, le parti au pouvoir. Or, cette organisation active dans toutes les institutions universitaires du pays et se permet de faire de la politique. Ses principaux cadres sont même des militants actifs du FLN et n’hésitent donc pas à faire entrer les activités de leur partis au sein des facultés et cités U.
Le ministre fait-il dans le deux-poids deux mesures ?
Essaïd Wakli