L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a dénoncé, dans un communiqué, la chaîne Echourouk News qui a invité, dans son journal en langue française de lundi (19 h), Salima Ghezali, candidate du Front des forces socialistes (FFS) aux législatives, après l’expiration du délai légal de la campagne électorale.
«La chaîne Echourouk News a diffusé lundi 1 mai 2017, dans son journal télévisé de 19h00 en version française, un entretien avec un candidat aux élections législatives, en dépit de la période de silence imposé par la loi durant les trois jours précédant le vote. Aussitôt, le président de l’ARAV a pris contact avec le président du groupe Echourouk pour lui faire part de la gravité de cette infraction», indique l’instance que préside Zouaoui Benamadi.
Selon le communiqué de l’ARAV, «la direction de la chaîne a reconnu sa faute et s’est engagée à réagir immédiatement», avant d’ajouter que celle-ci «a présenté ses excuses à l’ouverture de son journal télévisé principal de 20h30 et y a annoncé des mesures qu’elle prendra par la suite».
De quelle sorte de mesures s’agit-il ? La direction d’Echourouk News va-t-elle désigner un bouc-émissaire ? En tout cas, avant même que ce communiqué ne soit rendu public, certains observateurs avaient fait le parallèle entre l’intervention de Salima Ghezali, lors de ce JT, et les difficultés rencontrés par le journal (version papier), quelques heures plus tard, pour se faire imprimer au niveau des rotatives de la SIA et Simpral. La candidate du FFS avait en effet tiré à boulet rouge sur, entre autres, la qualité du discours du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Mais d’autres évoquent des problèmes de factures impayées du journal au niveau de ces deux imprimeries.
Elyas Nour