Le Hayek Institute for Economic Thinking, un think tank spécialisé en économie, a publié une étude dans laquelle il démontre que les partis algériens, notamment ceux qui participent aux législatives du 4 mai, prônent une « politique économique bureaucratisée ».
Selon cette étude, les programmes électoraux de ces partis prônent, dans leur le volet économique, l’interventionnisme de l’État ainsi qu’un renforcement de l’appareil bureaucratique dans une perspective de sortie de crise et de développement économique.
L’étude a également démontré que des partis comme le Mouvement populaire algérien (MPA), le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Front des forces socialistes (FFS), le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND) ou encore le Parti des travailleurs (PT), pensent que l’État doit intervenir pour apporter son soutien aux secteurs de production tout en minimisant la capacité du secteur privé à jouer un rôle positif dans le processus de développement.
Dans le même ordre d’idée, l’ étude met en exergue le fait que ces formations politiques continuent de défendre un modèle économique qui a largement montré ses limites, signe d’une incapacité à trouver des solutions «innovantes» dans une conjoncture particulière marquée par le recul de la rente pétrolière.
Le Hayek Institute propose par ailleurs un classement permettant de mesurer le degré d’independance de ces partis de l’Etat, notamment dans tout ce qui a trait au volet économique. Selon ce classement, le MPA semble être la formation la plus indépendante du point de vue de son programme électoral avec 65 points sur cent, suivi du MSP 60 points, le RCD 55 points, le FLN 50 points, le RND 40 points, le FFS 20 points et enfin, le PT avec 0 point.
Massi M.