Le dépôt des candidatures pour les élections législatives révèle la fébrilité dans laquelle baignent certains partis politiques. Ainsi, en dehors des partis du pouvoir, donc le RND et le FLN, qui ont réussi à placer des listes partout, les autres partis ont dû renoncer à se présenter dans certaines circonscriptions.
Mais de tous les partis politiques « importants », le RCD semble être celui qui en a le plus pâti. Le parti que préside Mohcine Belabbas n’a pas réussi à se placer dans plus de … 15 circonscriptions. La formation politique est certainement gênée par les nouvelles dispositions du Code électoral qui exigent, notamment, que pour constituer une liste électorale, un parti politique doit justifier d’un score d’au moins 4% lors des précédentes élections ou d’un parrainage de milliers d’électeurs.
Or, le parti politique, jadis puissant par ses propositions et sa présence sur le terrain, s’est avéré être dans l’incapacité de se déployer au-delà de ses fiefs traditionnels que sont la Kabylie et Alger. La présence de ce parti, qui se dit pourtant d’envergure nationale, s’est donc réduite telle une peau de chagrin. Il en est de même pour d’autres partis politiques. Mais de l’avis de certains cadres du RCD eux-mêmes, cette présence très limitée est la preuve que ce parti a connu un recul certain.
Être dans l’incapacité de mobiliser des parrainages un peu partout dans le pays est sans aucun doute le signe d’un affaiblissement. Car, de toute façon, malgré les pressions de l’administration, mobiliser des milliers de citoyens ne doit pas constituer un obstacle pour un parti qui se dit ancré dans les milieux populaires. Que se passe-t-il donc pour au RCD ?
Essaïd Wakli