Les bidonvilles grignotent de plus en plus d’espace à Alger

Redaction

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Environ 60.000 habitations précaires ceinturent la commune d’Alger seule. Sur le pied de guerre, le nouveau wali veut éradiquer les bidonvilles.

Le nouveau wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, multiplie les sorties sur le terrain. D’après ses déclarations, il est clair que l’aménagement des espaces publics et l’élimination de l’habitat précaires sont parmi ses priorités. Oui, le wali d’Alger veut en finir avec les bidonvilles, qui pullulent dans la capitale. Ainsi, ce lundi, à l’occasion d’une réunion qu’il a tenu avec les élus de l’APW d’Alger, il a révélé que la ville d’Alger compte environ 60.000 habitations précaires. « Selon les premières statistiques à ma disposition, il y a environ 60.000 habitations précaires à Alger », a-t-il déclaré, dans des propos repris par l’APS. « Ces statistiques, appelées à être précisées, concernent le nombre des familles occupant les baraques, les caves et les terrasses des immeubles« , a-t-il encore ajouté. Un chiffre très élevé étant donné qu’il correspond aux limites de la commune d’Alger et non à celle de la wilaya en entier.

Pour supprimer les bidonvilles d’Alger, le wali compte sur les programmes de construction de logements, qui sont en cours. A cet effet, il a annoncé que 20.000 logements, de type social, sont « prêts » à être loués. 50.000 autres sont en cours de construction. Si l’on se fit à ces chiffres, les bidonvilles disparaîtront dans très peu de temps.

Zones d’ombre dans l’attribution de logement sociaux

Mais encore faut-il que ces nouveaux logements soient destinés à ceux qui en ont vraiment besoin. Il y a plusieurs semaines, les responsables de la wilaya d’Alger avaient annoncés que ces 20 000 logements seront distribués avant la fin de l’année. Mais, après le départ de l’ancien wali, son successeur a décidé de geler le travail accompli jusque-là, estimant qu’il faut d’abord procéder à des enquêtes minutieuses afin que la distribution de logements sociaux ne provoque pas une vague de contestation.

Elyas Nour