L’Algérie perd cinq places au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) et rendu public hier. Le pays occupe désormais la 134ème place sur 180 pays.
L’Algérie avait déjà perdu 10 places dans le classement de l’année précédente. Ce qui traduit la situation peu enviable dans laquelle évoluent les médias en Algérie. Le pays est, d’après RSF, dans l’avant dernière catégorie, celle qualifiée de «situation difficile». Derrière, il y a les pays classés dans la catégorie «situation très grave».
Plusieurs pays africains sont dans une meilleure position. On peut citer la Mauritanie (55e), le Niger (61e) et la Tunisie (97e), pour ne parler que des pays voisins. Le Maroc et l’Egypte sont respectivement 133e et 161e.
D’autres pays africains sont carrément dans la deuxième catégorie (situation plutôt bonne). Il s’agit de la Namibie (23e), pays africain le mieux classé, le Ghana (26e), le Cap Vert (27e), l’Afrique du Sud (31e), le Burkina Faso (42e) et le Botswana (48e).
RSF note que la situation de la liberté de la presse dans le monde ne cesse de se détériorer. «En l’espace de cinq ans, l’indice de référence utilisé par RSF s’est dégradé de 14%. Cette année, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés ont enregistré une aggravation de leur situation tandis que le nombre de pays où la situation pour les médias est considérée comme “bonne” ou “plutôt bonne” a diminué de 2,3%», signale-t-on du côté de Reporters sans frontières.
Rappelons que l’Algérie a vu, en décembre 2016, la mort en prison du journaliste Mohamed Tamalt. Emprisonné en juillet de la même année, il avait été condamné à deux ans de prison ferme pour outrage au président de la République.
Elyas Nour