Les restrictions sur les libertés publiques s’amplifient. La conférence que devait animer, hier, l’écrivain et professeur Younès Adli au centre culturel d’Aokas, dans la wilaya de Béjaïa, a été empêchée par la police.
Selon l’association Azday adelasn n uweqqas (Collecrtif culturel d’Aokas), qui a organisé l’évènement, une heure avant le début de la conférence, la police a encerclé le centre culturel sans aucune explication. Des sources locales ajoutent que le collectif culturel, habitué à organiser des conférences, a même obtenu toutes les autorisations nécessaires pour ce genre d’activités.
Devant le fait accompli, les animateurs de l’association et des citoyens ont organisé un sit-in et tenté une marche qui a vite été empêchée par le cordon policier mis en place. Selon les membres de l’association, une autre conférence, qui devait se tenir en janvier, a également été empêchée.
Younès Adli, écrivain et professeur d’université, a écrit des ouvrages et scénarios autour de la culture kabyle. Sa conférence devait porter, justement, sur «la pensée kabyle».
La semaine dernière, une conférence du chercheur Saïd Djabelkheir, qui devait se tenir à la cinémathèque d’Annaba, a également été annulée sans explication. Les organisateurs ont alors pensé que les responsables de la structure culturelle ont agi suite à l’annonce de la présence, dans la conférence, de la militante Amira Bouraoui.
Essaïd Wakli