Le président sortant de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a été réélu ce matin pour un autre mandat de quatre ans. C’est sans surprise que celui qui gère cette instance depuis 2011, s’est vu plébiscité à main levée, étant l’unique candidat en lice.
Pourtant, celui-ci avait démissionné de son poste l’année dernière, lors d’une AG ordinaire, avant de revenir sur sa décision sur «insistance» des présidents des clubs. Même s’il est critiqué de temps à autre, Kerbadj jouit toutefois du soutien de la majorité des dirigeants des clubs professionnels.
Il faut rappeler que l’ancien président du CR Belouizdad a été élu à la tête de la LFP en juillet 2011, alors que cette instance a été créée trois mois plutôt, pour gérer le championnat professionnel lancé durant la saison 2010 – 2011. Depuis, les Ligues 1 et 2 n’ont de «professionnel» que le nom. A chaque fois, la LFP et la FAF rappellent que la totalité des clubs sont dans une situation de quasi-faillite. Et ces derniers ont d’énormes impayés auprès des impôts et de la CNAS. Même l’USM Alger, club racheté par Ali Haddad ne s’acquittent pas des charges sociales de ses employés, en l’occurrence joueurs et membres du staff.
Cette situation aurait du inciter les uns et les autres à poser des questions à Mahfoud Kerbadj quant à la mise en application réelle du professionnalisme. Mais rien n’a été fait. Les président de clubs ont, bien évidemment, applaudi le seul candidat et ce dernier a réitéré ses promesses de professionnaliser le football algérien.
Elyas Nour