A Paris, une centaine de citoyens et de militants de la cause humaine se sont rassemblés vendredi soir dans le hall du foyer ADOMA afin d’exprimer leur solidarité et leur soutien pour les Chibanis, ces travailleurs algériens partis dans les années 70 et 80 pour cravacher dans les usines françaises.
La semaine dernière, un Chibani a été roué de coups et abandonné dans un état d’inconscience par une bande de délinquants. Un des malfaiteurs a été interpellé et jugé mercredi en comparution immédiate. Nasser Lajili, conseiller municipal et membre du collectif de solidarité des Chibanis et Kahina Bendaoud membre de l’association « Algériens des deux rives et leurs amis » (ADDRA) ont déploré le sort réservé aux Chibanis et dénoncé l’indifférence des responsables du foyer ADOMA à l’égard de ces personnes défavorisées.
La présence du député PS ALEXIS BACHELAY à ce rassemblement a été salué par les résidents du foyer. Le député français a demandé des mesures de sécurité concrètes pour protéger les chibanis du foyer ADOMA confrontés à une insécurité permanente en raison de leur âge avancé. De son côté, âami Miloud, président de comité de défenses des droits des chibanis n’a pas mâché ses mots en accusant les gestionnaires du foyer ADOMA de faillir à leurs responsabilités concernant la protection des Chibanis.
Fragilisé par une longue vie laborieuse de construction de ponts, de bâtiments, de métros et de routes, ces travailleurs algériens souffrent aujourd’hui d’un train de vie pénible. Actuellement, ils finissent leurs vieux jours avec une retraite maigre dans des foyers insalubres. A ce propos, plusieurs associations franco-algériennes ont tiré la sonnette d’alarme pour faire réagir les autorités françaises.
Y.A
