Abdelaziz Bouteflika a procédé, hier mercredi, à la signature solennelle de la Loi de finances pour 2017. Une cérémonie traditionnelle à laquelle assistent tous les hauts les responsables de l’Etat, alignés derrière le chef de l’Etat par ordre protocolaire. Mais au delà de la traditionnelle cérémonie, il n’y a rien à signaler sous le ciel du pouvoir.
Alors que l’opinion publique, relayée par les médias de tous bords, s’attendait à une intervention-explication du chef de l’Etat, le communiqué de la Présidence de la République a été une copie conforme de ceux des années précédentes. Point de déclaration du président de la République ou de tout autre responsable. Il est vrai qu’Abdelmalek Sellal devait donner des explications à la télévision. Mais une intervention présidentielle est forcément plus significative qu’une simple interview du Premier ministre ou du ministre des Finances.
Le président de la République n’a pas pour habitude de s’expliquer sur ses choix politiques et socio-économiques. A fortiori concernant la Loi de finances. Mais le budget de l’Etat pour l’année 2017 étant spécifique, une explication, voire des assurances, s’imposaient aux tenants du pouvoir.
Une chose est certaine, personne ne peut plus revenir sur les dispositions de la Loi de finances 2017. Le texte a suivi son cheminement normal jusqu’à la signature présidentielle. Il reste maintenant à savoir si les autorités seront suffisamment imaginatives pour trouver des solutions qui permettront au pays de ne plus compter sur les seules exportations d’hydrocarbures.
Essaïd Wakli