Les cours du pétrole ont fini en baisse vendredi, impactés par le désaccord entre l’Arabie saoudite et l’Iran menaçant de mettre en péril l’accord de l’OPEP, signé à Alger, portant sur un gel de la production.
Au New York Mercantile Exchange, le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) était coté à 44,07 dollars sur le contrat pour livraison en décembre. Les cours ont connu une semaine catastrophique qui a vu la valeur du baril chuter de six dollars.
Sur les marchés londoniens, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, a aussi connu un recule de 77 cents pour atteindre les 45,58 dollars pour le contrat de livraison en janvier.
La tendance baissière du marché peut être expliquée, selon les experts, par les divergences au sein de l’OPEP, principalement entre l’Arabie saoudite et l’Iran qui a annoncé, récemment, qu’il n’est pas prêt à plafonner sa production pétrolière qui vient juste d’être relancée après de longues années d’embargo.
Suite aux échanges houleux entre les deux voisins ennemis lors d’une réunion des pays producteurs la semaine dernière, l’Arabie saoudite a menacé d’augmenter sa production, si l’Iran n’acceptait pas de plafonner sa production à 3,66 millions de barils/jours. Annonçant une production de 3,85 millions de barils/jours en septembre, l’Iran a répondu qu’elle n’envisageait pas de plafonner sa production avant l’enregistrement d’une production journalière de 4,2 millions de barils.
Les chiffres nettement en baisse affichées vendredi laissent à penser que les membres de l’OPEP ont du mal à se mettre d’accord sur des limites précises à leur production. Et dans l’absence d’un consensus interne au sein des pays du cartel, il était difficile de voir de grands producteurs, à l’instar de la Russie, rejoindre l’accord. Cette nouvelle configuration augure de jours sombres pour les pays producteurs qui assisteront certainement à un nouveau cycle marqué par une dynamique baissière.
Par ailleurs, plusieurs autres indicateurs révèlent un probable effondrement du marché essentiellement engendré par un net recule de la demande mondiale conjuguée à un bond massif de 15 millions de barils des réserves américaines de brut.
Massi M.