Lutte antiterroriste/ L’UE sollicite l’aide de l’Algérie pour le cas des binationaux

Redaction

Le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, a révélé que les gouvernements des pays membres de l’Union Européenne (UE), coordonnent leur action avec les Etats nord-africains, dont l’Algérie. Objectif: profiter de l’expérience de ces pays pour mettre en place des mécanismes de prévention contre le phénomène de recrutement des jeunes. 

Le « monsieur terrorisme » de l’UE, M. De Kerchove a indiqué, lors de plusieurs interventions dans divers médias belges et européens, qu’une cellule de coordination des efforts pour la lutte contre le terrorisme siégera prochainement à Bruxelles. Composée d’experts ayant la qualité de conseillers, cette dernière veillera, en collaboration avec des partenaires nord-africains, à prémunir la population jeune au sein de l’UE, du phénomène de radicalisation à travers les réseaux sociaux. Pour l’EU, la parfaite maîtrise du langage et des codes utilisés par ces groupes, fait des services de renseignements maghrébins de précieux alliés pour lutter contre la propagande de Daech qui continue à prospérer malgré le revers essuyé sur le terrain.

Selon diverses sources, c’est le gouvernement français qui aurait proposé d’inviter les partenaires nord-africains, notamment l’Algérie, pour intégrer cette équipe. La partie française aurait salué, lors de réunions tenues par cette coordination, les « résultats impressionnants » obtenus par l’Algérie qui a pu démanteler, en un temps record, des réseaux complexes de recrutement et de radicalisation.

Le défi auquel devront faire face les pays européens est de pouvoir maîtriser la rhétorique développée par les groupes terroristes, notamment Internet, pour ensuite espérer la contrecarrer en sensibilisant la population jeune qui constitue une cible prioritaire. À cet effet, M. Gilles de Kerchove souligne qu’il faut se préoccuper de ce qu’il qualifie de «terrorisme low cost, tout en gardant à l’œil l’évolution des organisations terroristes dominantes». Il n’écarte d’ailleurs pas la possibilité d’une «fusion, à terme, de Daesh et Al-Qaïda». Pour contrer cette menace terroriste à deux visages,  il faut investir encore plus dans la prévention, essayer de réduire la propagande sur Internet et développer un contre-discours », a-t-il expliqué dans des interventions précédentes.

M. De Kerchove, a, en outre, fait savoir que la cellule qui va être installée dans la capitale européenne comptera cinq ou six personnes qui œuvreront à identifier les supports de communications utilisés par ces organisations terroristes ainsi que la manière avec laquelle est diffusée la propagande terroriste. À cet effet, il a rappelé que Daech a pu attirer dans ses rangs plus de 15 000 recrues étrangères, dont 3 000 venues d’Europe.

Massi M.

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