Le lycée de la cité des 1600 logements de Sebbala (Alger) a connu, hier dimanche, une rentrée mouvementée. Le gardien a décidé que les filles non voilées n’avaient pas le droit d’y accéder.
S’autoproclamant autorité morale, l’agent gardant le portail d’entrée du lycée des 1 600 logements de la commune de Sebbala, à l’ouest d’Alger, a décidé d’interdire l’accès aux adolescentes non voilées inscrites dans cet établissement.
Abdiquant au diktat de cet inquisiteur, certaines filles ont dû rebrousser chemin pour se munir d’un foulard. Pour celles qui sont venues accompagnées de leurs parents, la rencontre avec ce gardien s’est transformée en joutes verbales. Indignés, les parents ont exigé de voir le directeur de l’établissement. « Il n’est pas ici », rétorqua le gardien qui a sommé ces parents de «bien éduquer leurs filles !»
Les nombreuses voix, qui se sont élevées pour défendre le principe des libertés individuelles pour défendre le burkini, notamment celles des islamo-conservateurs, voleront-elles au secours de ces jeunes filles victimes d’arbitraire? Peu probable. S’il est noble de défendre les libertés individuelles, il est cependant malhonnête de les assujettir à ses seules convictions idéologiques.
Massi M.