Mépris et humiliation ! Voila comment les officiels de la délégation algérienne à Rio de Janeiro ont traité le talentueux décathlonien Larbi Bourrada qui, malgré les moyens dérisoires mis à sa disposition, a réalisé d’honorables performances.
En effet, Larbi Bourrada a décroché la cinquième aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro 2016 après avoir battu un nouveau record d’Afrique. Ses prestations ont bluffé de nombreux observateurs avertis qui connaissent les difficultés et les complexités du Décathlon, une épreuve olympique très respectée dans les pays développés. Mais ignorée et occultée en Algérie.
Preuve en est, Larbi Bourrada n’a même pas bénéficié d’une prise en charge pour assurer son transport jusqu’au village olympique. Dans la nuit de jeudi à vendredi, il était contraint de regagner son lieu d’hébergement situé à 40 minutes du stade olympique par bus alors que la délégation officielle algérienne dispose d’au moins 5 voitures censées assurer le transport de nos athlètes, nous apprend à ce propos le site sportif, généralement bien renseigné, La Gazette du Fennec.
« Personne de la délégation n’a souhaité le raccompagner à son hôtel. Les 5 voitures des officiels étaient réservées dans la journée pour une visite chez l’ambassadeur et pour d’autres motifs inconnus. Après une longue attente Bourrada est rentré en bus très fatigué avec ses entraîneurs Dadi et Mohamed comme un athlète lambda. Ça faisait de la peine à voir ! », a confié le correspondant de ce média sportif selon lequel le président de la Fédération Algérienne d’Athlétisme (FAA), Amar Bouras, n’a pas retenu sa colère « en criant au sabotage ! »
En dépit de ses conditions pénibles, Larbi Bourrada a défendu avec abnégation les couleurs de l’Algérie. Il a raté de justesse le podium car il a été vaincu dans les disciplines techniques pour lesquelles il faut des moyens considérables et un accompagnement sérieux. Ce qui fait terriblement défaut à l’athlète algérien dans son pays.
