L’Algérie n’est pas à l’abri d’une nouvelle chute des prix de pétrole. Selon le professeur Chemseddine Chitour, la stabilité actuelle des prix est très fragile et une chute plus prononcée à 30 dollars le baril n’est pas à écarter.
Un nouvel effondrement du marché pétrolier n’est pas à écarter d’autant plus que la probabilité d’une nouvelle chute, encore plus prononcée, des cours du pétrole est attendue à partir de juin, a affirmé le professeur Chemseddine Chitour.
Citant une étude récente de l’agence d’information Bloomberg, le Pr Chitour a révélé que les cours pourraient considérablement baisser à partir de juin pour se situer autour de 30 dollars. Un scénario qui est, selon lui, très réaliste eu égard au manque de dynamique et d’anticipation des pays producteurs.
Ainsi, la stabilité actuelle des prix oscillant autour de 55 dollars n’est pas due au seul mérite de l’accord de l’OPEP signé en novembre dernier ,puisque cette stabilité, explique-t-il, est aussi due à une forte demande motivée par une saison hivernale rude dans plusieurs pays consommateurs.
«Malheureusement, l’accord de l’OPEP demeure « fragile », puisque les producteurs n’ont pas ajusté leur politique en vue des bouleversements provoqués par l’arrivée de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis. La nouvelle administration américaine prône une politique énergétique basée sur les énergies fossiles, ce qui a entraîné une augmentation du nombre des sites d’exploitation de gaz de schiste passant de 500 à 850 dernièrement», a-t-il ajouté.
Face à ces perspectives moroses, le Pr Chitour a recommandé aux autorités de se défaire de cette dépendance maladive à la rente pétrolière pour pouvoir exercer un véritable contrôle sur l’économie nationale sans que celle-ci ne plonge dans la crise à chaque fois que les prix fluctuent.
Massi M.