Adlène Mellah, journaliste et ex-directeur exécutif de la télévision privée Beur TV, a jeté un véritable pavé dans la mare concernant les pratiques opaques qui minent le marché publicitaire algérien. Dans une déclaration à Algérie-Focus, Adlène Mellah affirme détenir des preuves et tout un dossier accablant contre certaines agences de communication et des opérateurs privés qui « détournent la manne publicitaire de sa vocation pour exercer des pressions sur la ligne éditoriale des médias algériens ».
« Je suis disposé à fournir mes preuves et des informations au ministère de la Communication qui demeure silencieux et immobile face à ces pratiques dangereuses », témoigne encore Adlène Mellah qui cite principalement Samir Boudjadja, l’ancien directeur commercial du groupe Echourouk Tv, qui a rejoint depuis quelques semaines le staff de la chaîne de télévision El-Djazaïria TV, ainsi que Imed Henouda, directeur de la maison de production Not Found Prod.
« Samir Boudjadja est un voleur et j’ai toutes les preuves de ses manigances. Il a humilié notre métier et il exploitait son poste au sein du groupe Echorouk pour s’enrichir. Quant à Not Found, ils partent jusqu’en Tunisie pour tourner des feuilletons avec les devises de l’Algérie et ils ont décroché des marchés importants grâce à des appuis politiques », s’indigne Adlène Mellah.
D’après ce dernier, Imad Henouda, le patron de Not Found, a exploité des artistes algériens pour réussir des projets télévisuels qui salissent l’image de l’Algérie et causent préjudice à notre pays. « C’est une honte d’agréer une telle société de production », déplore encore notre interlocuteur qui affirme détenir tout un dossier concernant les agissements d’une agence de communication libanaise qui opère dans plusieurs pays arabes. « Il s’agit d’une agence qui instrumentalise les budgets des marques étrangères pour exercer du chantage contre des chaînes de télévision algériennes afin d’orienter leurs lignes éditoriales en faveur des intérêts étrangers », explique Adlène Mellah qui promet de révéler des éléments très compromettants dans les jours à venir.
Contacté par nos soins, Imad Henouda, le patron de la société de production Not Found, a démenti catégoriquement les accusations colportées à son encontre. « Nous sommes une jeune société de 60 employés et nous faisons des productions qui font le buzz en Algérie. Cela suscite des jalousies et des hostilités », explique Imad Henouda. « S’il y avait des gens puissants derrière moi, je n’aurai pas été attaqué ou sali », ajoute encore interlocuteur qui dénonce une véritable campagne calomnieuse menée à son encontre.
« Sur les lieux de tournage de nos production, sur les 300 techniciens que nous employons, il y a au moins 200 techniciens qui sont algériens. Il y a aussi environ 100 techniciens qui sont tunisiens, mais aussi français ou espagnols. Ce sont des compétences que nous récupérons à l’étranger pour améliorer la qualité de nos productions. Malheureusement, notre pays ne compte pas encore des compétences de ce niveau », assure Imad Henouda d’après lequel Not Found dérange aujourd’hui certains intérêts « occultes ». « Il n’y a aucun spot publicitaire de qualité qui est tourné sans l’apport de ces compétences étrangères. Il faut arrêter de mentir et de se faire des illusions : plusieurs productions sont tournées en Tunisie en raison des prix accessibles proposés là-bas », témoigne Imad Henouda qui assure avoir été parmi les premiers à délocaliser des activités de la Tunisie vers l’Algérie.
« Nous sommes fiers que certaines de nos productions comme la série « Bibiche et Bibicha » connaissent un énorme succès dans notre pays avec par exemple une audience qui dépasse les 30 millions de vues sur internet », se réjouit enfin Imad Henouda. Soulignons en dernier lieu que nous avons tenté de joindre au téléphone Samir Boudjada pour recueillir ses réactions et ses réponses aux graves accusations dont il fait l’objet. Malheureusement, aucun de nos appels n’a abouti.