Pour contrecarrer la spéculation à l’origine de l’insoutenable flambée des prix des fruits et légumes, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, compte multiplier les marchés de gros. Une solution déjà préconisée… en 2003.
C’est depuis Djelfa et en pleine campagne électorale, que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a clamé, lundi, qu’il vaincra les spéculateurs en mettant en place des marchés de gros plus faciles à contrôler. «La commercialisation des fruits et légumes en Algérie demeure otage de l’inflation induite par la spéculation, en l’absence de marchés de gros dont le rôle est important en termes de régulation des prix des produits agricoles et de disponibilité de la production agricole tout au long de l’année», a déclaré M. Sellal en marge d’une visite d’inspection au chantier du marché de gros des fruits et légumes à Aïn Oussara, dans la même wilaya.
Les solutions préconisées par le Premier ministre interviennent dans le cadre de la campagne électorale. Ce qui peut être interprété comme une promesse vaine qui ne verra jamais le jour, d’autant plus que la solution date de Mathusalem et a été réitérée par les gouvernements successifs depuis l’accès de Bouteflika au pouvoir.
En 2003 déjà, le gouvernement évoquait la l’éventualité de construire ce type d’infrastructures. Cette année-là, la pomme de terre connaissait une flambée des prix à un point tel qu’il dépassait celui de la banane. Les quelques marchés construits ont été récupérés par les barons du secteur pour écouler leurs marchandises sorties des frigos après avoir provoqué une flambée des cours.
Massi M.