L’armée du Maroc est en état d’urgence, suite à l’enlisement de la crise sécuritaire en Libye.
Les Far (Forces armées royales) du Maroc sont en alertes. Depuis le 15 août dernier, un vaste dispositif – comprenant missiles sol-air, batteries de défense anti-aériennes etc. – a été déployé au niveau de plusieurs sites jugés stratégiques, notamment à Casablanca, Tanger ou Marrakech, indique le quotidien français Le Point. Une information relayée également par la chaîne qatarie Al Jazeera. Des hélicoptères ont même survolé mardi la frontière algéro-marocaine, ajoute le journal français.
Pourquoi un tel dispositif ? Ce renforcement de la surveillance des frontières du Maroc est liée à la disparition d’avions civils dans la capitale libyenne, Tripoli, mais également à l’escalade de la violence dans le pays autrefois dirigé par Mouammar Kaddafi. Sur place, les différents belligérants sont bien équipés en artillerie lourde puisqu’ils procéderaient à des bombardements des positions adverses. Une information que le gouvernement libyen en place n’a toutefois pas encore confirmée.
Trafic d’armes sous les tunnels
La crise sécuritaire en Libye inquiète donc au plus haut point ses pays voisins. Selon Le Point, si des hélicoptères ont survolé la frontière c’est pour parer à une quelconque tentative d’infiltration de terroristes venus de Libye ou de transfert d’armement. A ce propos, il y a quelques jours, des médias ont même évoqué l’existence de tunnels entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye utilisés par les groupes terroristes pour l’acheminement des armes. Certains lient tous ces mouvement avec l’offensif de Daech (le mouvement pour l’Etat Islamique en Irak et au Levant) qui compte étendre ses « actions » aux autres pays musulmans.
Elyas Nour