La nouvelle tension frontalière entre l’Algérie et le Maroc attise les extrémistes. Alors qu’un parti politique marocain, El Istiqlal, avait demandé aux autorités de son pays de récupérer des territoires algériens considérés comme une partie de son pays, voilà que c’est un Algérien, Farouk Ksentini, qui va de sa rengaine pour réclamer « la rupture » des relations diplomatiques entre les deux pays. Le président de la CNPPDDH a demandé à considérer le Maroc comme «pays ennemi ».
Il est vrai que dans cette affaire, les autorités marocaines ont non seulement fait preuve d’une hostilité inexpliquée, mais elles ont dépassé toutes les règles diplomatiques admises en la matière. Le fait de convoquer un ambassadeur d’un pays fait suite souvent à un acte grave commis par le pays concerné. Or, dans le cas présent, le dépassement est à enregistrer de l’autre coté, puisque ce sont les Marocains qui ont d’abord expulsé les réfugiés syriens. Que veulent les Marocains ? Détourner l’attention de la communauté internationale sur les dépassements contre les droits de l’Homme au Sahara Occidental ? Pousser l’Algérie à ouvrir les frontières ? Toutes les hypothèses sont sur la table.
Si la réaction des autorités algériennes est totalement justifiée, les déclarations de Farouk Ksentini sont plus qu’exagérées. Car, c’est les Marocains font dans l’excès, les réactions de Ksenstini et ses semblables sont d’une incroyable insolence. Pis encore, ce genre de comportements, même si cela n’engage que ses auteurs, sent une démagogie et un populisme de mauvais aloi.
Pourtant, les deux peuples sont beaucoup plus proches que ce croient leurs dirigeants. Les peuples se tiennent loin et demeurent, surtout, innocents des intrigues de leurs décideurs. C’est là où se trouve le vrai Maghreb, celui des peuples.
Essaïd Wakli