Le ministère de la communication a commencé à mettre à exécution ses menaces. Il a en effet envoyé, lundi après-midi, une mise en garde à la chaîne El Khabar TV (KBC), la sommant de se conformer à la législation algérienne sous peine de voir ses locaux fermés et son matériel saisi.
C’est par le billet d’un huissier de justice que la décision du ministère de la communication, signée de la directrice des médias audiovisuels, a été transmise à la direction de KBC, en l’absence du Directeur général, Mehdi Benaïssa, en détention depuis plus de deux semaines.
Selon le quotidien El Khabar qui rapporte l’information, les responsables du ministère de la Communication, qui se substituent ainsi à l’autorité de régulation de l’activité audiovisuelle (ARAV), somment les responsables de KBC de «se conformer à la législation algérienne» en la matière. S’agit-il pour la chaîne de demander une accréditation ou d’une mise en conformité avec le nouveau cahier des charges adopté le mois de juin dernier ?
Quoi qu’il en soit, les autorités savent que les responsables de cette chaîne n’ont pas beaucoup d’autres issues. Surtout que le ministère de Hamid Grine a attribué, pour l’heure, uniquement cinq accréditations sans se baser sur aucun critère précis. Parmi ces chaînes, une ne fonctionne même plus. Quand aux autres, elles doivent soit se conformer au nouveau cahier des charges, très contraignant, soit demander une accréditation en tant que chaîne étrangère. Un sésame qui ne va pas être forcément donné, surtout que depuis quelques semaines, les responsables interdisent systématiquement l’accès aux équipes de KBC dans les différentes activités institutionnelles. Un geste qui démontre la décision de mise à mort de cette chaîne ?
Essaïd Wakli