Les dettes du quotidien Echourouk auprès des imprimeurs étatiques s’élèvent à 574 millions de dinars (57,4 milliards de centimes). C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui, dans un communiqué, la Société d’impression d’Alger (SIA).
Cette dernière, qui avance des chiffres relatifs aux dettes de ce journal auprès des SIA, SIO, SIE et SIMPRAL, tient donc à démentir les affirmations publiées par Echourouk, dans son édition du 4 mai, selon lesquelles il aurait remboursé 98% de ses créances. Elle précise que les dettes du,journal auprès de la SIA «s’élèvent à 204.459.280,78 DA, celles auprès de SIMPRAL s’élèvent à 231.536.130,22 DA; pour ce qui est de la SIO, les créances s’élèvent à 93.670.860,13 DA et de la SIE s’élèvent à 44.824.714,68 DA, soit un montant total de 574.490.985.81 DA», ajoutant que «ces chiffres démontrent à eux seuls les facilitations accordées par les imprimeurs à la société Echourouk qui se résument notamment en un échéancier de paiement qui n’est pas respecté et un volume de créances équivalent à une année d’activité».
Cette situation, affirme l’imprimerie du Centre, a «engendré un déséquilibre structurel et chronique de certaines imprimeries à l’instar de la SIMPRAL qui se retrouve actuellement en cessation de paiement et l’imminence d’un dépôt de bilan». La SIA parle même de «comportement irresponsable d’émissions de chèques rejetés pour insuffisance de provisions», avant de préciser que leur nombre est de 29.
Rappelons que cette polémique est née à la suite des difficultés qu’a rencontrées le journal pour être imprimé dans la nuit du 3 mai. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, avait indiqué le lendemain que ce titre a été bloqué pendant un moment en raison des dettes qu’il a cumulées au fil des années auprès des imprimeries.
Elyas Nour