Médias/ Le groupe d’Ali Haddad dans la tourmente

Redaction

Après des mois d’observation, Ali Haddad veut mettre de l’ordre dans son groupe médiatique. Le patron de l’ETRHB a écarté des responsables importants au sein de la chaîne de télévision Dzaïr TV.

Ainsi, Djamel Maâfa, directeur de la chaîne d’informations Dzaïr News et directeur de l’information des deux chaînes réunies, est le premier à faire les frais de cette réorganisation. L’ancien directeur des services économiques de l’EPTV (Entreprise publique de télévision) a été tout simplement limogé, apprend-t-on de différentes sources.

Djamel Maâfa, arrivé dans le groupe médiatique d’Ali Haddad en 2014, à l’occasion des élections présidentielles, est pourtant un proche d’Amara Benyounès, président  du Mouvement Populaire Algérien (MPA). Ce dernier entretenait, jusqu’à récemment, des liens très étroits avec le patron du FCE. Les deux hommes ont travaillé ensemble au profit du candidat Abdelaziz Bouteflika lors de ses trois derniers mandats présidentiels.

En plus de Djamel Maâfa, une vingtaine de journalistes et techniciens, dont des chefs de services, ont quitté le groupe médiatique ces derniers temps, la plupart ayant fait les frais d’une compression d’effectifs déguisée. Un conseil de discipline prononce, souvent, des sentences expéditives à l’encontre des journalistes vite mis à la porte.

Il faut dire que malgré les moyens colossaux dont il dispose, le groupe d’Ali Haddad, Média Temps nouveaux », qui dispose, en plus des deux chaînes de télévision, de deux journaux, Le Temps d’Algérie en français et Waqt el Djazaïr en arabe, n’est jamais parvenu à imposer son empreinte sur la scène médiatique.

Des indiscrétions en provenance de l’immeuble du quartier Saïd-Hamdine, qui abrite l’empire médiatique de Haddad, indiquent que les responsables de l’ETRHB ont pris lé décision de se passer de l’édition arabophone, Waqt El Djazaïr. Le journal, en manque de publicité publique, est en effet en déficit chronique, contrairement à l’édition francophone qui parvient tant bien que mal à préserver son équilibre financier.

Les deux chaînes de télévision d’Ali Haddad, qui ont déjà fusionné leurs rédactions par souci d’économies, ne parviennent pas à générer des bénéfices près de quatre années après leur lancement.

Essaïd Wakli

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