Circonscrite jusque-là aux couloirs du parti, la crise que traverse le FFS devient désormais publique. La guerre qui oppose Rachid Halet, ancien militant berbériste et compagnon de Hocine Aït-Ahmed, à d’autres responsables est descendue dans la rue via la presse. Le membre du présidium du parti, véritable idéologue du FFS, accuse ouvertement des membres de la direction d’être derrière ses déboires.
Rachid Halet doit comparaître, ce lundi, devant la commission de discipline du parti. Il est surtout appelé à s’expliquer sur des propos tenus en janvier 2016 à propos d’une rencontre tenue entre Aït-Ahmed et Khaled Nezzar. Mais le concerné pense que cela n’est qu’un prétexte pour l’exclure. Il avait déjà refusé de se soumettre à la décision du parti. «J’ai refusé de passer devant cette commission, samedi dernier, pour des raisons que j’exposerai publiquement au moment opportun», a-t-il déclaré à la Dépêche de Kabylie.
Plus grave, il accuse des responsables du FFS, dont Ali Laskri, Mohand-Amokrane Chérifi et Aziz Baloul d’exercer des pressions sur le premier secrétaire du parti et d’outrepasser leurs prérogatives. «C’est une honte pour le parti. C’est une trahison du fonctionnement démocratique à l’intérieur du parti», a-t-il encore ajouté. «Les membres de cette commission ne sont pas en cause, seul le congrès est habilité à trancher. Je me battrai jusqu’au bout, jusqu’au congrès national», ajoutera encore le Dr Halet.
Des sources proches du parti expliquent que cette guerre larvée est surtout justifiée par la participation aux prochaines législatives. Des responsables du FFS veulent imposer Aziz Baloul, un membre du présidium comme tête de liste à Tizi-Ouzou. Une manière d’écarter Rachid Halet qui jouit d’une grande estime auprès des militants.
Essaïd Wakli