Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui se sont réunis, hier à Vienne, à huis clos comme de coutume, ont décidé d’une baisse de la production de 1,1 millions de barils/jour, passant ainsi de 33,6 à 32,5 millions de barils/jour, rapporte l’agence Reuters. Le dernier accord portant sur une baisse de la production remonte à 2008.
Cet état de fait va certainement provoquer une remontée des cours qui ont déjà observé une certaine «appréciation» hier, depuis la divulgation d’informations sur un probable accord entre les membres de l’OPEP.
Rappelons que les ministres représentants les pays membre du cartel se sont entendus, au mois de septembre dernier, sur un «un gel de la production pétrolière à 32.5 millions de barils/jour». Néanmoins, depuis, certains pays ont montré des signes de réticence.
Le problème résidait surtout dans la relation tumultueuse qu’entretiennent l’Arabie Saoudite et l’Iran. Soumise à un embargo durant plusieurs années, la République islamique avait perdu une partie de son quota qu’elle veut reprendre avec la levée des sanctions. Et cela passe par une réduction de celui de l’Arabie Saoudite. L’Iran produit actuellement 3,8 millions de baril et son objectif est d’atteindre 4,2. Les saoudiens, qui produisent près de 10 millions de baril, ont finalement accepté de signer l’accord de réduction sans que l’Iran ne soit obligé de réduire sa production.
En attendant, les membres de l’OPEP tentent de convaincre les producteurs non-OPEP, la Russie principalement, de réduire leur production de 600 000 barils/jour.
Elyas Nour