Mémoire/ Maurice Audin de nouveau réhabilité

Redaction

Le grand militant anticolonialiste, Maurice Audin, est de nouveau réhabilité. L’école polytechnique d’Oran porte désormais son nom. Le militant de l’ancien Parti communiste algérien, disparu en 1957 à l’âge de 25 ans, est reconnu ainsi par la nation pour laquelle il a donné sa vie.

Ce n’est cependant pas la première fois que l’Algérie indépendante honore la mémoire de cet homme ont le corps n’a jamais été retrouvé. Une des places les plus fréquentées de la capitale porte son nom depuis les années 1960. Des livres et des tableaux de peinture ont également été dédiées à l’homme.

Donner le nom de Maurice Audin à une institution aussi prestigieuse qu’une école polytechnique n’a rien d’anodin, surtout que les courants islamistes, qui prennent de plus en plus de place dans la société, ont tendance à diaboliser tout ce qui est communiste ou non-musulman. L’intolérance a pis le dessus sur tout, y compris sur l’histoire de notre pays.

Ce évènement rappelle également que de grands noms de la politique, des arts ou du sport en Algérie ne sont jamais réhabilités. Ainsi, à titre d’exemple, le nom de Mouloud Mammeri, qui vient d’être réhabilité, n’est donné qu’à des institutions situées en Kabylie. C’est également le cas de Hadj M’hamed El Anka dont de petites institutions culturelles portent le nom. Inutile de préciser que le nom de Lounès Matoub n’a été «imposé» que sur une place publique à Tizi-Ouzou. De même que le nom de Hocine Aït-Ahmed, parti il y a une année et demie, n’a été attribué qu’à des établissements éducatifs locaux, mais jamais à une grande institution. A quand la réhabilitation des géants qui ont fait l’histoire de ce pays ?

Essaïd Wakli

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