Après des semaines d’expectative, le gouvernement passe à l’acte. Il a décidé d’expulser les migrants subsahariens qui se trouvent de «manière irrégulière» en Algérie. La décision entré en application à partir d’aujourd’hui.
C’est le ministère des Affaires étrangères qui s’est chargé d’en faire l’annonce. «Dans l’objectif de mieux faire face au phénomène de l’immigration irrégulière et lutter contre les réseaux de la traite des personnes, les autorités algériennes ont décidé, en étroite coordination avec leurs homologues nigériennes, de la reprise, à compter du 1er août 2017, des opérations de rapatriement des ressortissants nigériens en situation irrégulière en Algérie», a indiqué M. Benali Cherif dans une déclaration à l’APS. Selon lui, ces opérations «s’intègrent dans le cadre d’une série de mesures prises par le gouvernement algérien en vue de renforcer la coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne, notamment le Niger et le Mali, à l’effet de juguler les flux migratoires irréguliers auxquels notre pays se trouve confronté».
Pour éviter les critiques des ONG, le gouvernement a décidé de centraliser la communication au niveau des Affaires étrangères. Le ministère de l’Intérieur a d’ailleurs été écarté de l’opération.
Comme prélude à cette campagne d’envergure, pour laquelle 40 milliards de dinars ont été mobilisés, les autorités ont commencé par démanteler le camp de fortune installé par des migrants subsahariens au niveau d’un pont de Baba-Ali, sur l’autoroute reliant Alger à Blida. Les occupants du site sont, pour l’instant, regroupés dans un centre de transit à Réghaïa, dans la banlieue est d’Alger.
Rania Aghiles