Le malheureux finaliste de la Coupe de la CAF, le MO Béjaia, battu, dimanche, en match «retour» de la finale, par le TP Mazembe (RD Congo), sur le score de 4 buts à 1 (1-1 à l’aller à Bejaia), a rallié le pays hier. Aussitôt arrivés, ses dirigeants devraient se pencher sur la crise qui le secoue depuis quelques mois.
Le président, Zahir Attia, dont la gestion est décriée par d’autres responsables du club, pourrait être poussé vers la sortie ce jeudi. En effet, plusieurs actionnaires du club ont appelé à une assemblée générale extraordinaire dont l’ordre du jour n’est autre que «le retrait de confiance au premier responsable du conseil d’administration», en l’occurrence Zahir Attia.
Ce dernier comptait sur cette finale de la Coupe de la CAF pour pouvoir faire face aux inextricables problèmes financiers dans lesquels se débat le club. Le MOB va, en effet, toucher pas moins de 580 000 dollars (près de 6 milliards de centimes) pour avoir réussi à atteindre ce stade de la compétition. Une bouffée d’oxygène pour le club qui a du mal à payer les salaires des joueurs et du staff technique.
Au lendemain de la finale «aller», d’ailleurs, les joueurs avaient menacé de faire grève. Ils avaient reproché au président de ne pas tenir ses promesses concernant leurs salaires. Le coach de l’équipe, Nacer Sendjak, a, pour sa part, laissé entendre qu’il allait démissionner après le match «retour». Et c’est dans ce climat délétère que le club a préparé sa première finale d’une compétition internationale.
Par ailleurs, l’équipe, dernière au classement actuellement (6 points), mais avec quatre matchs en moins, aura fort à faire pour grinoter des places. Le MOB va être soumis à un rythme infernal pour apurer le calendrier avant la fin de la phase «aller» du championnat. Ce qui compliquera d’avantage la tache de ses responsables.
L’argent de la CAF pourra-t-il finalement calmer les esprits au sein de la famille mobiste ? Réponse ce jeudi à l’occasion de l’AG extraordinaire des actionnaires.
Elyas Nour