Moines de Tibhirine : Le juge français entame son enquête en Algérie

Redaction

Le juge français Marc Trévidic est arrivé à Médéa pour enquêter sur la mort des moines de Tibhirine.

L’affaire des sept moines de Tibhirine, assassinés en 1996, ne cesse de faire parler d’elle. Après avoir reçu l’aval des autorités algériennes, le juge français, Marc Trévidic, a entamé son travail sur place, rapporte l’édition du vendredi 8 novembre du quotidien arabophone «El Khabar». Selon ce journal, le juge s’est dirigé vers le Monastère Atlas de Tibhirine, près de Médéa. Accompagné d’un médecin légiste et d’un représentant de la justice algérienne, celui-ci a rencontré le responsable des lieux, avant de visiter le Monastère, y compris le cimetière attenant où sont enterrés les sept moines. C’est le Président français François Hollande qui avait lui-même annoncé, mercredi dernier, alors qu’il recevait les familles des sept victimes, que l’Algérie avait accepté de recevoir le juge Trévidic.

Pour rappel, les sept moines, qui n’avaient pas accepté de quitter l’Algérie, en proie à l’époque à une série d’attentats terroristes, aussi bien de masse que ciblés, ont été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. Les autorités algériennes affirment que c’est le groupe terroriste GIA (Groupe islamiste armée) qui les avait enlevés puis exécutés. D’autres sources, notamment en France, mettent en cause l’armée algérienne. Les moines seraient morts selon ces sources suite à une bavure de l’armée algérienne, qui ratissait la région où les terroristes tenaient leurs otages. 17 ans après le drame, l’identité du véritable coupable n’est toujours pas connue. C’est pour cela que l’enquête reste «ouverte».

Après moult polémiques, les autorités algériennes ont finalement accepté de laisser les enquêteurs français se rendre sur les lieux. Pour l’instant, peu d’information ont été divulguée quant aux étapes du voyage du juge Trévidic. Néanmoins, selon des informations, celui-ci va auditionner quelques responsables civils et militaires.

Elyas Nour