Mouloud Hamrouche revient à la charge et critique sévèrement les autorités algériennes en les accusant de mettre le pays dans « une impasse » sans issue. Plus grave encore, dans une un entretien publiée par les quotidiens El Watan et El Khabar, l’ancien Chef de Gouvernement, et militaire de carrière, a met en garde les Algériens contre « les groupes autour du pouvoir formel » qui « veulent exercer le pouvoir sans la surveillance de l’armée et sans partage ».
« Je n’exclus pas l’affrontement, mais j’estime que les conditions imposent d’aller vers un compromis », a-t-il averti encore en faisant savoir que «nus sommes à un risque majeur ». « C’est dans ce sens que j’avais invité l’armée, a-t-il poursuivi, à ne pas s’impliquer dans le choix des hommes ». « Ce type de crise touchera la discipline et l’image de l’armée altérera son rapport à la société », explique-t-il en déplorant l’absence « d’un projet national » dans les programmes proposés par les candidats à l’élection présidentielle du 17 avril prochain.
Enfin, concernant cette élection, Mouloud Hamrouche a affirmé haut et fort que « je ne serai jamais candidat à une élection où les résultats sont établis d’avance ». L’ancien chef de fil des réformistes algériens prévoit également « des problèmes graves qui se posent et d’autres qui vont se poser immédiatement après la présidentielle, avec ou sans quatrième mandat ». Des problèmes auxquels le régime algérien ne pourra pas faire face parce qu’il « a atteint ses limites, qui ne peut plus se renouveler, ne peut plus gouverner dans la cohérence et la cohésion », estime Hamrouche en dernier lieu.