Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a lâché une bombe hier en révélant que des militants de son parti ont été contraints de payer des pots-de-vin pour obtenir leur seul et unique siège au parlement.
« Des militantes de mon parti ont été obligés de corrompre l’administration pour récupérer des copies des procès-verbaux des dépouillements qui leur ont permis ensuite, de constituer le dossier de recours déposé auprès du Conseil constitutionnel », a rapporté le quotidien El-Khabar ce jeudi.
A en croire M. Touati, c’est un riche militant du parti « qui a fourni les fonds ayant servi à corrompre l’administration ». Le patron du FNA a expliqué que sans cette action, son parti n’aurait jamais récupéré son siège à cause de l’entêtement de l’administration à lui refuser tout accès aux procès verbaux des dépouillements. Et d’ajouter que ce qui est arrivé à son parti révèle la véritable nature des élections en Algérie. « Les élections en Algérie ont un caractère commercial », a-t-il asséné comme pour dire que les suffrages populaires ont été réduits à un vulgaire business où tout peut s’acheter.
Il convient de rappeler que le ministre de l’Intérieur M. Noureddine Bedoui, avait annoncé l’obtention d’un siège au parlement par le FNA lors de l’annonce des résultats provisoires au lendemain des élections législatives du 4 mai dernier. Le parti avait cependant, perdu ce siège une semaine plus tard, lors de l’annonce des résultats par le Conseil constitutionnel. C’est l’introduction d’un recours auprès de ce même Conseil qui a permis au FNA de récupérer son seul et unique siège.
M. M.