Les scandales à Air Algérie se suivent mais ne se ressemblent pas. Les voyageurs du vol Alger-Batna de samedi dernier en ont pris pour leur garde. Selon plusieurs sources concordantes, sous le prétexte de manque de visibilité à cause de vents violents, le vol d’Air Algérie à destination de Batna a donc été retardé de… 7 heures. Pis, le vol qui avait finalement eu lieu en fin de journée avait atterri non à Batna, mais à Oran. Pourtant, un autre vol, en provenance de France, avait bel et bien atterri à Batna. Qu’est-ce qui fait donc que l’avion qui vient d’Alger ne peut pas se poser dans la capitale des Aurès ?
Cela n’est guère étonnant pour une compagnie habituée non seulement aux retards mais également à un service des plus médiocres. Il y a quelques semaines, des médias, dont Algérie-Focus, avaient fait état de pratiques douteuses de recrutement dans la compagnie. Une liste de proches de personnalités du régime, travaillant dans les bureaux étrangers de la compagnie a même été rendue.
Les responsables de la compagnie ont tenté une réponse. Mais c’est raté. Puisqu’ils confirment, de manière implicite que l’information est vraie. Ils justifient cela par le fait que ces cadres sont « des Algériens ». Air Algérie a été traversée, durant l’été, par une série de scandales, dont des incidents techniques qui ont provoqué notamment la mort de dizaines de personnes.
Essaïd Wakli