Les abonnés de l’opérateur de téléphonie mobile Ooredoo continuent à souffrir d’une qualité de réseau catastrophique. Rien que dans les environs d’Alger, de nombreux utilisateurs se plaignent de coupures intempestives et récurrentes. Ces derniers peinent à communiquent ou à entrer en contact avec leurs proches et amis.
A Ouled Chebel, Birtouta et plusieurs autres localités situées sur la plaine de la Mitidja, les abonnées de l’opérateur Ooredoo se plaignent régulièrement de la mauvaise qualité de la couverture réseau. Les mêmes plaintes ont été enregistrées au niveau des banlieues les plus proches de la capitale Alger, à l’instar d’Ain Bénian. Quant aux localités situées dans les wilayas éloignées, le constat est encore plus alarmant : dans ces régions, la déception est telle qu’un grand nombre de citoyens a tout simplement mis au placard leurs puces Ooredoo, a-t-on appris de plusieurs vendeurs.
Même l’accès à Internet en 3G est sérieusement perturbé dans plusieurs régions. De nombreux internautes qui ont acheté des forfaits de 3G chez Ooredoo ont exprimé leur colère. Ainsi,pour la seule semaine écoulée, laconnexion a été perturbée, voire interrompue, durant quatre jours. Mais, au niveau de cet opérateur, aucune explication n’est fourni par ses services de communication. A Ooredoo, on continue à se vanter régulièrement des bénéfices réalisés. Mais, quand il s’agit de répondre aux sollicitations des abonnés, cet opérateur brille par son absence. Plus grave, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT), censée réguler le marche et rappeler à l’ordre les opérateurs en cas de manquements au cahier des charges, se mure dans un étrange silence et laisse les consommateurs abandonnés entre les griffes de cet opérateur dont le PDG passe plus de temps à faire de la politique qu’à gérer son entreprise.
En Algérie, en 2015, nous ne disposons toujours pas d’un Observatoire sur la couverture et la qualité des services mobiles. Un tel organisme pourrait contribuer à améliorer l’information des utilisateurs en matière de couverture et de qualité des services de communications téléphoniques. Il pourrait être chargé des enquêtes de terrain, de la vérification des cartes ainsi que de la couverture et de la mesure de la qualité de service mobile. En l’absence de tout cela, les consommateurs algériens continuent de naviguer à vue et demeurent incapables de défendre leurs droits. De son côté, Ooredoo continue à engranger des milliards sans qu’aucune instance ne lui demande des comptes.