Opposition/ Benflis dénonce l’archaïsme d’un régime aux abois

Redaction

Le président de Talaie El Houriat, Ali Benflis, a animé, hier, un meeting populaire à Tamanrasset, au cours duquel il n’a pas mâché ses mots pour mettre en exergue la décadence d’un régime politique archaïque.  

Pour Ali Benflis, «la crise n’est que le produit de l’archaïsme du régime politique qui se manifeste dans le pouvoir personnel, le culte de l’homme providentiel et le pouvoir à vie». Cet archaïsme, a-t-il clamé devant son auditoire, «ce sont des institutions qui ne sont ni légitimes ni représentatives de la base au sommet».

Benflis a également fait le point sur ce qu’il a qualifié de graves dérives médiatiques dont les auteurs ont réussi à asphyxier la scène politique nationale. Pour lui, il s’agit de «médiations clientélistes, claniques et rentières qui supplantent les véritables médiations politiques, économiques et sociales que seule la société civile peut offrir». Cet archaïsme politique s’illustre, à ses yeux, par «l’utilisation de l’État à des fins privatives et par des institutions, censées être des institutions républicaines qui abandonnent l’exercice de leurs prérogatives constitutionnelles pour se transformer en appareils dépendants du régime politique en place, à son seul service et à ses seuls ordres». A travers ces mots très dures, c’est la justice algérienne qui est mise à l’index pour sa parfaite soumission à l’exécutif.

Lors de ce meeting, le SG de Talaie El Houriat n’a pas omis de louer l’institution militaire. Ainsi selon ses propos, « l’armée, qui demeure la garante de la sécurité du pays, est plus que jamais sollicitée pour avoir un rôle dans le changement et l’avènement d’une alternative qui propulsera le pays dans la modernisation politique».

M. Benflis a abordé en long et en large les aspects d’une crise engendrée par une incapacité chronique à trouver des alternatives. «Le temps n’est pas en notre faveur», a-t-il dit avant d’avancer l’amer constat que «chaque jour qui passe est destiné à alourdir la facture du changement. Et ce changement, c’est pour maintenant, avant qu’il ne soit trop tard».

Massi M.