Oran/ Une application Internet crée la panique

Redaction

Une information diffusée par l’agence officielle APS a fait état, mercredi, de l’évacuation vers le CHU d’Oran de quinze lycéennes présentant, selon la protection civile, «des troubles psychiques causés par une application Internet».

Certains médias sont vite allés en besogne en évoquant des cas de «démence», de «possession» ou de «sorcellerie», d’autant plus qu’il y a eu d’autres cas au niveau de certains autres établissements scolaires du pays. Une enquête a été ouverte à Oran. La protection civile a par ailleurs indiqué que «la direction de l’établissement scolaire a retiré  à titre préventif tous les appareils portables des élèves en attendant de découvrir les causes  ayant amené à ces anomalies de comportement».

Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est l’application «Charlie Charlie Challenge», pouvant être téléchargée sur Internet et venant du Mexique, qui est mise en cause. Cela consiste à invoquer un démon du nom de «Charlie». Il suffit juste de deux crayons disposés en croix sur une feuille blanche où l’on écrit «oui – non – oui – non» sur chaque petit carré. L’année dernière, le net a été envahi par des personnes voulant de tester ce rituel. Certaines ont été carrément prises de panique dès qu’un crayon bougeait.

Selon les explications des spécialistes, en mettant un crayon sur un autre en croix, il est clair qu’un à moment ou un autre il bouge puisqu’il est extrêmement difficile d’avoir un équilibre parfait. Face à une telle réussite, des informaticiens ont développés une application sur la base de ce rituel. A partir des informations collectés sur le profil du réseau social utilisé par le concerné lui-même, l’application «Charlie Charlie Challenge» répond avec exactitude aux questions posées (le crayon bouge vers oui ou non). Et c’est ce qui crée la panique chez ces jeunes filles croyant que c’est le démon lui-même qui était en conversation avec elles.

De nombreux parents ont, par ignorance, vite fait appel aux services de «raqis» pour «exorciser» leurs filles.

Elyas Nour