Le foncier se fait rare dans les grandes villes algériennes. Et la situation devient très alarmante. Oran, Blida, Constantine, Alger, Annaba, Sétif et Batna sont les villes qui souffrent le plus de ce délicat problème, a reconnu le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune.
Dans ces villes, les autorités n’ont pas trouvé une autre solution que de « consommer » encore et toujours des terres agricoles afin de construire des projets d’infrastructures publiques. Ainsi, les directions d’urbanisme de wilayas ont reçu de 1.500 demandes, pour les besoins de partage des terres agricoles et leur conversion en espaces urbains. Toutes ces demandes avaient été approuvées et 1.413 études ont été lancées, dont 1.025 avaient été validées et 128 autres sont toujours en cours de révision. La bétonisation des terres agricoles a donc de beaux jours devant elle dans notre pays.
Il est à noter que le gouvernement a lancé récemment in recensement des terres agricoles non exploitées à travers l’ensemble du territoire national, précisant que ceux qui n’ont pas mis en valeur les terres dont ils ont bénéficié seront déchus de leurs droits. « Un recensement de toutes les terres non exploitées est en cours. Ceux qui n’ont pas procédé à la mise en valeur des terres dont ils ont bénéficié seront déchus de leurs droits et les terres seront récupérées et attribuées à d’autres demandeurs conformément à la réglementation en vigueur », avait expliqué le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chelgham Abdesslam. Décidément, dans certaines wilayas, ces terres finiront par accueillir le ciment et d’autres matériaux de construction au lieu d’abriter des exploitations verdoyantes.