Le parc zoologique de Ben Aknoun risque d’être, dans un futur proche, la proie des « prédateurs » du foncier.
Selon un procès-verbal (PV) d’une réunion portant le cachet du directeur des études de l’infrastructure de base au niveau du secrétariat général du gouvernement, un décret exécutif est en préparation portant transfert de statut de trois grandes parcelles de terrain du parc de « propriété publique de l’Etat » à « propriété privée de l’Etat ». En d’autres termes, ces trois parcelles seront transférées vers les « domaines ». C’est ce que révèle le quotidien arabophone « Echourouk » qui affirme détenir une copie de ce PV.
Si cela se confirme, c’est une partie importante du « poumon » d’Alger qui risque d’être envahie par le béton. Il faut dire que devant la rareté des terrains dans la capitale, les yeux sont tournés depuis un moment déjà vers ces espaces verts qui, pour quelques-uns d’entre eux, ont jusque-là été épargnés.
Durant l’été, le ministre du Tourisme, Abdelwahab Nouri, avait jeté un pavé dans la marre en affirmant que 96 parcelles du parc Dounia, d’une superficie de 65 hectares, avaient été attribuées de manière illégale. Mais l’affaire n’a pas connu les prolongements qu’elle aurait du. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a finalement décidé de retirer la gestion de ce parc au ministère du Tourisme pour le confier à la wilaya d’Alger.
Si ce transfert de propriété du parc zoologique de Ben Aknoun vers les domaines venait à se confirmer, de grands dangers de prédation planeraient sur cet espace de détente et de loisir.
Elyas Nour