France/Parce qu’elle est algérienne, un hôpital à Nice a refusé de soigner une petite fille âgée de 3 ans

Redaction

Elle s’appelle Slama Dora. Cette petite fille algérienne âgée de 3 ans. a vécu une terrible mésaventure à Nice, au sud de la France. Parce que cette fillette n’avait pas de « papiers français », un hôpital à Nice a refusé de la soigner. A cause de cette attitude incompréhensible, la petite Dora a failli mourir. Et aujourd’hui, , « elle a perdu la parole et ne comprend plus quand on lui parle », raconte un proche à Dora qui a rendu public sur internet une lettre dans laquelle il dénonce le racisme du personnel médical de l’hôpital Lenval à Nice.

Tout a commencé « le lundi 4 mai » lorsque « la petite Slama Dora, âgée de 3 ans, est arrivée d’Algérie pour passer des vacances en France ». « Le lendemain, le mardi 5 mai, elle a fait une crise dont on ne connait toujours pas la raison. Le médecin du quartier lui a fait une ordonnance pour être hospitalisée en urgence », révèle ainsi l’auteur de cette lettre poignante. Poignante parce que Dora a failli perdre sa vie à cause de simples et uniques « papiers ».

En effet,  « à l’hôpital, les médecins l’ont examiné et n’ont pas voulu la garder. A leurs yeux, elle n’avait rien et surtout, elle n’avait pas de papiers français. Ils ne lui ont donné qu’un traitement médicamenteux ». Sans soins médicaux, Dora s’est mise à tousser et à s’étouffer « dans la nuit du jeudi 7 mai au vendredi 8 mai, à 3 heures du matin, alors qu’elle était endormie », explique la même source.  « Elle bavait, tremblait, et ses yeux tournaient. Dora s’était mise à convulser », raconte-t-on dans cette lettre.

Dora aurait vraiment pu mourir. Preuve en est, elle « n’arrivait plus à respirer et elle était devenue violette ». Les pompiers interviennent pour la transférer une nouvelle fois à l’hôpital. Mais, en dépit de ses crises, l’hôpital niçois refuse toujours de la garder. « Une des infirmières leur a dit que si la petite Dora ne pouvait pas être admise à l’hôpital Lenval, c’est parce qu’elle n’était pas française », s’indigne son proche.

Les infirmiers de l’hôpital Lenval vont même jusqu’à tenir des propos racistes et xénophobes. « Elle est déjà venue […] donnez-lui sont traitement est on en parle plus […] elle n’a qu’à se faire soigner dans son pays ici ce n’est pas le secours populaire […] sans carte vitale on ne l’hospitalisera pas, on ne fait pas du bénévolat », a réagi sur un ton méprisant une infirmière au vu et au su des pompiers français choqués et bouleversés par ce comportement.

Malheureusement, la situation a dégénéré et un parent de Dora s’emporte. Il donne un coup de tête à une auxiliaire de puériculture de l’hôpital Lenval de Nice. Cette agression a été rapportée par le média local Nice-Matin. Mais ce dernier n’a pas cité les mauvais traitements dont a été victime la petite Dora de la part de l’hôpital niçois. Les policiers interviennent finalement pour interpeller le parent de Dora. Mais suite à ce dérapage, l’hôpital niçois se résout à soigner la petite fillette algérienne. « L’auraient-ils fait sans violence, et l’auraient-ils fait sans l’intervention des policiers ? », s’interroge enfin l’auteur de cette lettre. Ce dernier ne souhaite qu’une seule chose : « Nous voulons que l’histoire soit connue de tous et que la ville de Nice et ses habitants découvrent que l’hôpital Lenval a refusé d’aider une enfant de 3 ans en danger de mort ».