La direction générale des Douanes algériennes fait face, ces jours-ci, à un épineux dossier lié à la corruption. En effet, les autorités françaises ont saisi ces derniers temps, au niveau du port de Marseille, pas moins de 43 véhicules remplis de marchandises de contrebande, notamment des cigarettes d’une célèbre marque. Ces véhicules sont partis du port de Skikda.
L’ampleur du trafic montre, on ne peut mieux, que les auteurs ont bénéficié de complicités au niveau du port algérien pourtant munis de scanners, un outil qui, théoriquement, ne laisse aucune chance aux trafiquants de faire passer quoi que ce soit sans être repérés. Une affaire qui apparemment, indique le quotidien arabophone « El Khabar », a mis dans l’embarras la direction de ce corps de sécurité, qui a décidé de dépêcher sur les lieux une commission d’enquête.
La contrebande de cigarette vers l’Europe reste un créneau très porteur dans la mesure où il y a une grande différence de prix entre les marchés algérien et européen. Si le paquet est vendu en Algérie à 240 dinars, en France, il coûte près de 7 euros (environ 1200 dinars selon le taux de change du marché parallèle). Les voyageurs n’ont pas le droit de faire passer plus de deux cartouches (20 paquets). Certains pays n’autorisent que 10 paquets.
Simple relâchement dans les opérations de contrôle ou réelles complicités ? La direction des Douanes algériennes a demandé aux responsables locaux, simultanément avec le déclenchement d’une enquête, de durcir les contrôles notamment en direction des citoyens qui font plusieurs sorties dans l’année.
Elyas Nour