Plusieurs wilayas du pays vivent une crise aiguë en matière d’eau potable. À Annaba, Tizi Ouzou, Khenchla, Tiaret et Sétif, les citoyens investissent la rue. Obstruction de routes, grèves et marches sont autant d’actions organisées pour interpeller les autorités. Mais les solutions tardent à venir.
En plus de la canicule suffocante, les Annabis souffrent de coupures d’eau qui durent de plus en plus longtemps. Dans la commune d’Eulma les habitats sont privés d’eau potable de manière épisodique. Mais ces derniers temps, les choses se sont aggravées et l’eau ne coule plus dans les robinets. Pour interpeller les autorités compétentes, la population coupe régulièrement des axes routiers et investit l’APC et le siège de l’Algérienne des Eaux (ADE) pour crier son marasme. Le même scénario se répète chaque année, mais les solutions tardent à venir. Pour se procurer le liquide vital, les citoyens et les éleveurs recourent aux camions-citernes. En plus d’être chère, l’eau qu’on leur vend est quelques fois de mauvaise qualité.
Même chose dans la wilaya de Khenchla, où l’eau potable est devenue une denrée rare. Dans la région de Chechar, les perturbations dans l’approvisionnement sont tellement fréquentes que les citoyens coupent spontanément les axes routiers. Là encore, il s’agit d’interpeller les autorités locales sur la «distribution inéquitable» de cette ressource.
À Tizi Ouzou, au village Tadiou, dans la commune côtière et non moins touristique d’Azefoun, l’eau a disparu des robinets depuis maintenant plusieurs jours. Mécontents, les riverains coupent régulièrement la RN 24 pour attirer l’attention des pouvoirs publics. Dans cette région réputée pour accueillir de nombreux estivants, la situation est devenue insupportable poussant les commerçants à initier une grève et à organiser une marche de protestation pour sauver ce qu’il reste de la saison estivale.
Même topo du côté de Tiaret et de Sétif, dans les Hauts Plateaux. L’eau n’a pas fait son apparition dans les robinets depuis plusieurs jours. Le sud de Sétif est particulièrement touché, rendant la situation insoutenable. Pour s’approvisionner en eau, la population se tourne également vers les camions-citernes. L’eau coûte cher: plus de 1800 DA les 3000 litres.
Massi M.