Plusieurs wilayas de l’intérieur du pays souffrent de perturbations dans l’alimentation en eau potable depuis le début du mois sacré. Furieuse, la population dénonce une situation qui prévaut à chaque ramadan. De son côté, l’Algérienne des eaux (ADE) se livre à la pratique des effets d’annonce sans jamais apporter de véritables solutions.
Dans la wilaya de Djelfa, la population s’interroge sur les raisons de ces coupures qui interviennent chaque année durant le mois de ramadan. Interrogé par le quotidien El-Bilad, l’un des citoyens de la région affirme que la population de la région répond à ses besoins en s’approvisionnant par camions-citernes qui leurs facturent à plus de 1000 DA les 3000 litres.
Les habitants de la région, à l’instar de ceux de toutes les wilayas concernées, se sont indignés de cette situation qui a tendance à se répéter chaque année et ont réclamé une solution immédiate à ce problème, mais la réponse tarde à venir tant l’ADE est fortement sollicitée pour les mêmes motifs un peu partout sur le territoire national.
A Relizane, à l’ouest du pays, plusieurs localités souffrent du même problème. Dans cette région, les coupures d’eau refont surface chaque été. Contrainte de trouver des solutions, la population utilise des moyens rudimentaires pour transporter des quantités très limitées d’eau à dos d’âne afin de répondre tant bien que mal à leurs besoins quotidiens. Pour eux, c’est la seule solution pour obtenir un peu du précieux liquide car les gens de cette région sont particulièrement pauvres, ce qui les empêche de faire appel aux camions-citernes.
La même situation prévaut à Sétif, dans les Hauts Plateaux. L’eau n’y a pas fait son « apparition » depuis plusieurs jours. Le sud de cette wilaya est particulièrement touché rendant la situation insoutenable, notamment en ce mois de ramadan. Pour s’approvisionner en eau, la population se doit de faire appel à des camions-citernes qui là leur facturent à 1800 DA les 3000 litres. Même l’eau minérale est devenue rare. Écoulant la grande majorité des stocks aux commerçants tunisiens à prix qui dépassent l’entendement, les grossistes de Sétif ont porté le prix de la bouteille à 45 DA par un effet de pénurie.
Même topo dans plusieurs autres régions. À Bouira, Bordj-Bou-Arreridj, Tipaza ou même dans certaines communes de la capitale, l’eau est devenue rare poussant les citoyens à se révolter contre une gestion catastrophique du secteur. La population réclame des solutions viables à ce problème récurrent et s’étonne de voir des régions qui ne devraient pas connaître cette situation, à l’image de Bouira avec son barrage d’une capacité de 640 millions m3, souffrir chaque année quasiment à la même période.
Massi M.