Pétrole/ Les prix en hausse mais pour combien de temps?

Redaction

Les cours du pétrole poursuivent leur hausse post-accord de l’OPEP pour se placer à des niveaux jamais atteints depuis février 2015. Toutefois, des experts prévoient un nouvel épisode de baisse au début de l’été prochain.

Les prix de l’or noir ont atteint des sommets, ce matin, sur le marché londonien. Ils étaient à leur plus haut niveau depuis 17 mois, soit à 55,20 dollars pour le Brent et à 52,33 dollars pour le WTI.

Cette hausse est la conséquence de l’accord signé le 30 novembre à Vienne, stipulant que les pays de l’OPEP et la Russie doivent réduire leur production quotidienne de 1,2 million de barils, ont expliqué les analystes du cabinet new-yorkais Morgan Stanley, ajoutant qu’à part un retournement de situation engendré par un écroulement de cet accord, rien ne peut tirer les prix vers le bas pour l’instant.

Cependant, cette hausse, qui pourrait être confortée par une adhésion en masse des pays non OPEP à cet accord, lors de la réunion prévue pour vendredi 9 décembre, pourrait être remise en cause par la nature changeante du marché. Les experts restent en effet sceptiques quant à la volonté réelle de pays tels que l’Iraq ou l’Iran de respecter les termes de cet accord qui leur est en fait préjudiciable.

L’expert algérien Chems Eddine Chitour a expliqué que «cet accord permettra aux pays producteurs de gagner quelques dollars», tout en sexprimant des doutes quant à longévité d’un tel compromis. Eu égard à l’extrême fragilité du marché, l’expert table sur le fait que dans «quelques mois, il se peut qu’on revienne à la case départ». Pour lui, la première des priorités n’est pas de faire remonter les prix, mais de mettre en place une véritable économie de développement.

Dans son pronostic, il table également sur le fait que cet accord sera sérieusement remis en cause lorsque la demande baissera en juin prochain, entraînant avec elle les prix vers le bas. Les producteurs seront contraints de faire fi de cet accord pour engranger des fonds supplémentaires pour faire face à leur déficit en augmentant leur production a-t-il expliqué.

Massi M.

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