Sans doute agacé par les nombreuses critiques qui ont suivi la publication, le 11 avril, de la photo de Abdelaziz Bouteflika, le premier ministre français, Manuel Valls, a dû s’expliquer. Selon le journal français, le Parisien, le premier ministre français a appelé, mardi 03 mai, son homologue algérien, Abdelmalek Sellal pour «plaider la bonne foi».
Réagissant aux attaques de Amar Saâdani, qui a jugé, lundi, que la réaction de Manuel Valls fait suite à l’absence de signature de grands contrats économiques entre les deux pays lors de sa virée algéroise, le gouvernement français «juge ces attaques complètement infondées», rapporte le journal français.
C’est la première fois que les autorités françaises réagissent à la polémique née de la publication de cette photo qui a suscité une grande émotion dans les cercles du pouvoir en Algérie. L’image d’un Abdelaziz Bouteflika totalement affaibli et au regard absent a ému beaucoup d’Algériens et a relancé le débat sur son état de santé.
Pour se «défendre», des proches du chef de l’Etat ont crié au complot. Des personnalités proches du cercle présidentiel estiment, de manière unanime, que le geste de Manuel Valls constitue une opération de des représailles contre les autorités algériennes qui se sont montrées frileuses quand à la signature de contrats économiques.
D’autres observateurs ont lié la publication de cette photo au refus des autorités algériennes d’accorder des visas à des journalistes français.
Essaïd Wakli
