Une foule impressionnante d’étudiants est massée depuis les premières heures de ce dimanche pour accéder au Centre culturel français (CCF). Tous espèrent pouvoir passer le TCF, le test de connaissance de la langue française, ouvrant droit à une inscription dans une université française. Les images, qui font le buzz sur la toile, donnent un aperçu de l’ampleur de l’angoisse de la jeunesse face à un avenir incertain engendrée par l’échec sans appel des politiques du pouvoir.
Ils étaient peut-être des milliers à espérer franchir le seuil du portail du CCF ce matin. Plusieurs d’entre eux ont même passé la nuit dehors pour être les premiers à être reçus. Ce sont tous des étudiants qui estiment que l’avenir est compromis et que les diplômes délivrés par les universités algériennes ne valent plus rien. Ils tentent leur chance en passant le test de connaissance du français qui ouvre droit à une inscription dans une université française.
Il faut dire que la crise pousse de plus en plus les jeunes, notamment les étudiants, à fuir un pays qui n’offre aucune perspective d’avenir.
Ils sont plus de 25 000 étudiants algériens qui ont choisi la France pour poursuivre leurs études. Ce chiffre déjà très important risque de se démultiplier à l’avenir. Il faut également souligner que cette élite formée en France finit par tisser des liens très étroits avec les entreprises françaises. Quand ils reviennent au pays, la majorité d’entre eux intègrent des sociétés françaises activant en Algérie. Une sorte de retour sur investissement d’un État français qui veille de plus en plus à garder un œil sur les élites algériennes qu’il a formées à travers plusieurs programmes comme le réseau France Alumni Algérie.
Le constat est indéniable. L’université algérienne a failli à tous les niveaux. Ces images partagées à grande échelle sur les réseaux sociaux constituent le pire des désaveux au régime qui, à force de manipulations politico-idéologiques, a fini par clochardiser cette institution pourtant vital pour l’avenir d’une nation.
M.M.